Parmi les différentes options de traitement de l’incontinence urinaire, la prise de médicaments peut être conseillée par les professionnels de santé. Découvrons tout de suite quels sont les médicaments adaptés au traitement de cette condition et quelle est leur action, dans quels cas ils peuvent être prescrits aux patients et quelles peuvent être leurs limites face aux troubles urinaires.

Lutter contre l’incontinence urinaire : les différentes options thérapeutiques

Quand on cherche un remède à l’incontinence, différentes solutions thérapeutiques peuvent être envisagées. Il est tout d’abord nécessaire de consulter un spécialiste dès l’apparition des premiers symptômes d’incontinence, de manière à réaliser un examen détaillé, qui permettra au professionnel de poser un diagnostic précis. Une optique de traitement peut ensuite être évoquée, qui dépendra de l’origine de l’incontinence urinaire et de sa gravité. Lorsque cela est nécessaire, c’est la maladie qui cause l’incontinence qui devra être traitée de manière adaptée.

Parmi les options thérapeutiques disponibles, voici celles qui peuvent être indiquées aux personnes qui souffrent d’incontinence urinaire : 

  • Rééducation périnéo-sphinctérienne. C’est souvent le premier traitement recommandé. Il vise à renforcer la tonicité des muscles du périnée, de manière à stopper les fuites qui peuvent survenir pendant l’effort. Cette rééducation comprend souvent la pratique des exercices de Kegel. Une rééducation périnéo-sphinctérienne peut aussi être recommandée dans le cas d’incontinence mixte ou par impériosité.
  • Le traitement médicamenteux. Si des changements de mode de vie et des thérapies comportementales ne suffisent pas, le médecin peut prescrire des médicaments en fonction du type d’incontinence et de l’état de santé du patient.
  • Le traitement chirurgical. Pour les cas plus graves et résistants aux autres traitements, la chirurgie peut être envisagée. Il existe plusieurs types d’interventions chirurgicales pour traiter l’incontinence urinaire, y compris des procédures moins invasives, comme les injections de botox dans la vessie, ainsi que des procédures plus complexes, comme la pose de bandelettes pour soutenir l’urètre.

Des médicaments pour soigner l’incontinence urinaire

Ainsi, en fonction du diagnostic et des recommandations du professionnel de santé, la prise de médicaments peut être la stratégie thérapeutique conseillée aux personnes touchées par l’incontinence urinaire. C’est une option de traitement courante, qui peut être utilisée seule ou en combinaison avec d’autres thérapies. Les médicaments visent principalement à réduire les fuites urinaires en agissant sur les muscles de la vessie et de l’urètre, ou en modifiant les signaux nerveux responsables des contractions involontaires.

Actuellement, les traitements médicamenteux sont prescrits dans le cas d’incontinence urinaire mixte ou d’incontinence liée à une hyperactivité de la vessie (incontinence par impériosité). C’est l’option de traitement la plus utilisée pour traiter la vessie hyperactive, l’action des médicaments permettant d’inhiber son activité contractile. 

Découvrons plus en détail les différentes catégories de médicament qui peuvent être prescrits pour soigner l’incontinence :

Les anticholinergiques

Dans le cas de l’incontinence par impériosité, une molécule appelée acétylcholine peut être mise en cause. Cette dernière se fixe sur les récepteurs de la paroi vésicale, ce qui entraîne la contraction incontrôlable de la vessie. Les anticholinergiques permettent de diminuer ces contractions involontaires en se fixant sur ces mêmes récepteurs, ce qui aide à réduire la fréquence ainsi que le volume des fuites urinaires. En France, différents médicaments peuvent être proposés au patient, dont le chlorure de Trospium, le Solifénacine ou encore l’Oxybutynine.

Les bêta-3-agonistes

Ces médicaments agissent en stimulant les récepteurs bêta-3 adrénergiques présents dans la vessie. Cette stimulation entraîne la relaxation des muscles de la vessie, augmentant ainsi sa capacité à stocker l’urine. Les bêta-3-agonistes ont l’avantage d’avoir moins d’effets secondaires que les anticholinergiques.

Autres médicaments

Outre ces solutions, des myorelaxants, de par leur effet antispasmodique, peuvent aussi agir de manière bénéfique sur la réduction des contractions de la vessie. Pour autant, leur action est moins probante. De la même manière, certaines substances telles que le botox sont de plus en plus souvent utilisées pour soigner certains types de maladies neurologiques, qui peuvent impacter la continence. Cette substance serait efficace contre l’incontinence urinaire par hyperactivité de la vessie.

La prise d’oestrogènes

En complément de la rééducation, la prise d’oestrogènes peut être recommandée chez les femmes ménopausées, ou qui souffrent de problèmes hormonaux. Les oestrogènes sont en effet essentielles au maintien de la santé génitale et urinaire chez les femmes, et leur chute peut provoquer certains changements au niveau des tissus du système urinaire, ce qui peut être à l’origine de l’incontinence urinaire d’effort chez les femmes.

Avantages et limites de ces traitements

Les médicaments disposent de nombreux avantages, qui peuvent éveiller l’intérêt des patients touchés par l’incontinence urinaire. Tout d’abord, ils offrent des actions avérées, et peuvent considérablement réduire les fuites urinaires et améliorer le contrôle de la vessie, pour une amélioration globale de la qualité de vie du patient. Ils sont aussi connus pour leur facilité d’utilisation, que ce soit sous forme de comprimés, de capsules ou de patchs transdermiques. Enfin, pour certains patients, les médicaments offrent une option de traitement non chirurgical, une solution qui peut être préférée dans certains cas.

Pour autant, les médicaments ont aussi leurs limites, qu’il est important de prendre en considération avant d’en faire l’usage pour soigner l’incontinence urinaire. Les anticholinergiques sont notamment connus pour leurs nombreux effets secondaires, tels que la constipation, la somnolence, la sécheresse buccale ou encore l’apparition de troubles oculaires.

S’il ne s’agit pas du traitement adapté, les médicaments ne font pas toujours effet, et ils ne traitent souvent que les symptômes de l’incontinence urinaire, sans s’attaquer à la cause sous-jacente de la condition.

Quel traitement choisir ?

Quel que soit le type d’incontinence concerné, il est important de rappeler que seul un médecin peut prescrire les médicaments mentionnés plus tôt. Pour savoir quel traitement peut être le plus adapté à votre condition ou aux problèmes rencontrés par un proche, un examen approfondi d’un professionnel de santé est donc nécessaire.

Outre la prise de médicaments, d’autres options de traitement peuvent être étudiées, et de nouvelles habitudes de vie peuvent être recommandées. De plus, certaines solutions permettent d’améliorer la qualité de vie des patients, dont le port de protections urinaires.