Comment arrêter les fuites urinaires chez la femme : conseils et solutions
Même s’il est possible de se sentir démuni face aux fuites urinaires, il faut savoir qu’il s’agit d’une condition qui touche de nombreuses femmes de tous les âges, et qu’il existe également différentes options pour en diminuer les effets. En effet, une incontinence qui n’est pas prise en charge de manière adaptée, même légère, peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie d’une personne. Pour éviter de telles situations, nous vous proposons d’étudier les causes courantes associées aux fuites urinaires chez les femmes, et les conseils et solutions adaptés pour limiter les désagréments associés.
Première étape : comprendre les causes des fuites urinaires
Avant de se concentrer sur les traitements adaptés aux fuites urinaires, il est important de prendre le temps d’analyser et de comprendre les causes sous-jacentes, qui peuvent expliquer l’arrivée de fuites. Chez les femmes, les fuites urinaires peuvent être liées à différents facteurs, parmi les suivants :
- La grossesse et l’accouchement : La grossesse et l’accouchement peuvent avoir des conséquences sur la force des muscles du plancher pelvien. Un affaiblissement de ces muscles peut à terme entraîner des fuites urinaires chez la femme, surtout dans le cas de grossesses multiples, ou lorsque il n’y a pas eu de suivi adapté ou de rééduction périnéale.
- Le vieillissement : Le vieillissement naturel du corps peut entraîner une perte de tonicité des muscles du plancher pelvien, ce qui peut également contribuer à l’apparition de fuites urinaires. Avec l’âge, la masse musculaire diminue, ce qui peut causer une diminution du soutien des organes pelviens. On observe aussi une perte d’élasticité des muscles, qui ne peuvent plus s’étirer et se contracter comment avant. Des maladies telles que la démence sénile et une perte de sensibilité des nerfs peuvent aussi être mis en cause.
- L’obésité : L’excès de poids exerce une pression supplémentaire sur la vessie et sur les muscles du plancher pelvien, ce qui peut augmenter le risque de fuites urinaires.
- Les troubles hormonaux : Chez les femmes, les changements hormonaux associés à la ménopause peuvent affaiblir les muscles pelviens. On associe notamment la ménopause à une diminution des niveaux d’œstrogènes, ce qui peut entraîner une perte de tonicité musculaire et une réduction de l’épaisseur des tissus du plancher pelvien.
- Les infections urinaires : Dans certains cas et lorsqu’elles ne sont pas traitées de manière adaptée, les infections de la vessie ou des voies urinaires peuvent provoquer des fuites temporaires.
Les conseils pour la prévention des fuites urinaires
Maintenant que nous comprenons les causes possibles des fuites urinaires, il peut être intéressant d’envisager différents conseils, formulés par des spécialistes du sujet, qui ont pour but d’aider à prévenir leur arrivée. Pour de plus amples informations concernant ces conseils et les techniques de prévention qui peuvent s’avérer appropriés à votre situation personnelle, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé.
- Le renforcement des muscles du plancher pelvien : Il existe différents types d’exercices qui aident à renforcer les muscles du plancher pelvien, dont l’exercice de Kegel, qu’il est possible d’effectuer de manière régulière dans le but de prévenir l’apparition de fuites urinaires. N’hésitez pas à demander au professionnel de la santé de votre choix de vous montrer comment les réaliser correctement. Ils sont particulièrement recommandés à la suite d’une grossesse.
- Maintenez un poids santé : Si vous êtes en surpoids, la perte de quelques kilos peut réduire la pression qui pèse sur votre vessie et sur vos muscles pelviens, ce qui peut aider à prévenir les fuites urinaires. Consultez un nutritionniste pour profiter de conseils adaptés.
- Évitez autant que possible la consommation d’irritants : Certains aliments et boissons, comme la caféine, l’alcool et les aliments épicés, peuvent irriter la vessie et augmenter le risque de fuites urinaires. Lorsque cela est possible, veillez à limiter votre consommation de ces irritants.
- Restez hydraté tout au long de la journée. On s’imagine souvent qu’une trop forte hydratation peut être responsable de fuites urinaires. Pour autant, bien que cela puisse sembler paradoxal, rester bien hydraté est un point essentiel pour la santé de la vessie. Au lieu de réduire votre consommation d’eau, il est conseillé de répartir cette consommation sur la journée, en évitant une consommation trop forte avant d’aller se coucher.
Il ne s’agit là que de quelques exemples de conseils permettant de prévenir les fuites urinaires, et vous devrez également savoir que certains médicaments peuvent y être associés, ainsi que certains troubles de la santé, tels que la constipation chronique.
Les solutions les plus courantes pour traiter les fuites urinaires chez la femme
Si malgré ces précautions, vous n’êtes pas en mesure de stopper l’arrivée des fuites urinaires, il existe certaines solutions à considérer pour traiter cette condition. Pour rappel, ces solutions dépendent du type d’incontinence et des causes déterminées.
1. Consultez un professionnel de la santé
Seul un médecin peut évaluer la gravité de vos fuites urinaires et vous recommander un traitement approprié, c’est pourquoi il s’agit de la première solution que nous vous recommandons dans le cas de fuites urinaires. Ce professionnel de la santé étudie toutes les causes possibles et pose un diagnostic, ce qui permet ensuite le choix de solutions de traitement appropriées. Ces solutions, selon chacun, peuvent inclure la prise de médicaments, des interventions chirurgicales, ou d’autres options en fonction de la cause sous-jacente déterminée plus tôt.
2. Utilisez des protections adaptées
Il existe de nombreuses options de protections urinaires, et il est important de prendre le temps de choisir des protections adaptées, de manière à faciliter la gestion des fuites urinaires au quotidien. Des serviettes hygiéniques, des sous-vêtements absorbants ou encore des alèses protectrices, toutes ces protections offrent un accompagnement adapté et permettent à la personne touchée par des fuites urinaires de gagner en confort et en autonomie.
3. Les atouts de la rééducation périnéale
Nous en parlions plus tôt, les exercices du plancher pelvien peuvent avoir de nombreux effets positifs sur la santé de ces muscles et sur la rétention de l’urine. Dans le cas de fuites urinaires légères à modérées, un kinésithérapeute spécialisé peut vous aider à renforcer vos muscles du plancher pelvien grâce à des exercices ciblés et à des techniques de biofeedback.
4. La prise de médicaments
Dans certains cas, la prise de médicaments peut être envisagée. Il est notamment possible de nommer les anticholinergiques, des médicaments qui peuvent être prescrits pour traiter l’incontinence urinaire en réduisant les contractions involontaires de la vessie. Certains traitements hormonaux peuvent aussi être prescrits aux femmes ménopausées, dans le but de renforcer les tissus de la région pelvienne.
5. L’aide des pessaires et la technique de stimulation électrique
Certains dispositifs peuvent aider à limiter les fuites urinaires. Cela est le cas des pessaires, de petits dispositifs qui une fois insérés dans le vagin oeuvrent en soutenant l’utérus ou la vessie en cas de prolapsus pelvien, ce qui peut aider à réduire les fuites.
Autre dispositif, les patients peuvent aussi envisager la stimulation électrique des muscles du plancher pelvien, ce qui aide à renforcer leur contraction, et donc à stopper l’arrivée des fuites.
6. Les injections de Botox
Si les traitements précédents ne font pas effet, les injections de Botox sont parfois une piste à étudier. Ce produit peut être injecté directement dans la vessie, ce qui a pour effet de détendre les muscles hyperactifs, responsables des fuites urinaires. Pour autant, cette option ne peut être réalisée que sous les recommandations de votre médecin, et pratiquée par un praticien formé à cette technique.
7. La chirurgie
Dans les cas de fuites urinaires les plus sérieux, l’intervention chirurgicale peut s’avérer être la solution la plus adaptée. Avant de passer par l’étape de la chirurgie, certaines des options précédentes non-invasives peuvent être étudiées, la chirurgie n’étant conseillée qu’en dernier recours. Il existe différents types de procédures chirurgicales, comme la réparation des muscles du plancher pelvien, qui ne soutiennent plus correctement la vessie, la pose d’une bandelette sous-urétrale (TVT), ou encore la pose d’un sphincter artificiel.
En conclusion, et suite à ces nombreuses pistes de traitement, il semble important de retenir que les fuites urinaires ne sont pas une fatalité pour les femmes. Il existe de nombreuses façons de les prévenir et de les traiter, allant des exercices de Kegel à la consultation d’un professionnel de la santé. Le plus important reste de ne pas ignorer le problème lorsqu’il se présente, et de ne pas hésiter à chercher de l’aide en cas de besoin, de manière à trouver au plus vite une solution qui vous permettra d’améliorer votre qualité de vie.
On échange ?