L’incontinence chez la femme
L’incontinence urinaire est un trouble courant qui affecte de nombreuses femmes à un moment donné de leur vie, que ce soit à la suite d’une grossesse, après la ménopause ou à un âge plus avancé. Bien que cette condition puisse être gênante et parfois embarrassante pour les femmes, il est essentiel de comprendre que l’incontinence n’est pas une fatalité, et qu’il existe des moyens de la prévenir et de la traiter efficacement.
Pour cela, la première étape est de comprendre ce qu’est l’incontinence, et comment elle se présente chez les femmes.
Qu’est-ce que l’incontinence ?
L’incontinence est un terme médical qui désigne la perte involontaire de contrôle des fonctions de la vessie, ce qui entraîne des fuites urinaires. Ces dernières peuvent être plus ou moins abondantes, et nécessitent le port de protections adaptées, ainsi que le choix d’une solution de traitement appropriée, pour mieux vivre avec l’incontinence.
En France, près de 3 millions de personnes de tous âges seraient concernés par l’incontinence urinaire. Au total, l’incontinence toucherait 57 % de la population féminine, et concernerait :
- 12 % des femmes de 20 à 29 ans
- 25 % des femmes de 60 à 69 ans
- 32 % des femmes de plus de 80 ans.
Les différents types d’incontinence chez la femme
Ainsi, l’incontinence urinaire chez les femmes est plus courante que ce que l’on peut imaginer. Ce trouble se décline sous différentes formes, à savoir l’incontinence d’effort, l’incontinence par impériosité, l’incontinence mixte et l’incontinence par débordement.
- L’incontinence d’effort : Ce type d’incontinence se produit lorsque des mouvements physiques tels que la toux, les éternuements, le rire, ou le port d’objets lourds exercent une pression sur la vessie, provoquant des fuites d’urine involontaires. Elle est souvent associée à un affaiblissement des muscles du plancher pelvien, l’incontinence d’effort touchant généralement les femmes de 40 ans et au-delà.
- L’incontinence par impériosité : Aussi connue sous le nom d’hyperactivité vésicale, cette forme d’incontinence se caractérise par des envies soudaines et irrépressibles d’uriner, suivies de pertes involontaires d’urine. Elle peut résulter d’une hyperactivité du muscle de la vessie. Ces fuites peuvent survenir à tout moment et peuvent se transformer en incontinence nocturne, un trouble courant chez les femmes de 50 ans et plus.
- L’incontinence mixte : Comme son nom l’indique, l’incontinence mixte est une combinaison des deux types d’incontinence précédents.
- L’incontinence par débordement : C’est une forme moins courante d’incontinence qui survient lorsque la vessie ne se vide pas complètement, provoquant un débordement d’urine. Cette condition peut être causée par une obstruction ou un affaiblissement du muscle de la vessie.
Facteurs de risque et principales causes de l’incontinence féminine
Les causes de l’incontinence féminine peuvent être multiples. Il existe cependant deux causes principales :
- Le vieillissement : Les changements hormonaux et le vieillissement des muscles du plancher pelvien peuvent augmenter le risque d’incontinence, entraînant des fuites urinaires chez les femmes de 40 ans et à un âge plus avancé.
- La grossesse et l’accouchement : Les contraintes exercées sur le plancher pelvien pendant la grossesse et l’accouchement peuvent endommager les muscles et les nerfs responsables du contrôle urinaire. On parle dans ce cas d’incontinence urinaire post-partum.
Certains facteurs de risque peuvent également être associés à cette condition, tels que l’excès de poids, qui peut augmenter la pression ressentie par la vessie et les muscles pelviens. Il existe également des preuves d’une prédisposition génétique à l’incontinence urinaire.
Comment stopper les fuites urinaires chez la femme : prévention et traitements
Face à cette condition souvent lourde à porter au quotidien, de nombreuses femmes cherchent une manière d’arrêter les fuites urinaires. La première étape est la consultation d’un spécialiste de la santé, qui pourra poser un diagnostic précis, mettre en avant les causes possibles de l’incontinence, et orienter la patiente vers un traitement adapté.
Bien souvent, la gestion et les traitements de l’incontinence chez la femme comprennent les techniques suivantes :
- La rééducation périnéale : différents exercices, tels que les exercices de Kegel, permettent de renforcer les muscles du plancher pelvien, ce qui permet d’améliorer le contrôle urinaire. Ils doivent être enseignés par un professionnel de la santé, et peuvent ensuite être pratiqués de manière régulière par les femmes.
- Modifications du mode de vie et choix de protections adaptées : des protections adaptées à l’incontinence urinaire féminine devront être envisagées, et certains changements du mode de vie peuvent être conseillés : maintenir un poids de santé, éviter la constipation ou encore réduire la consommation d’aliments irritants pour la vessie.
- La thérapie comportementale : c’est une solution souvent envisagée pour le traitement de l’incontinence urinaire chez la femme âgée. Elle aide notamment à établir des horaires de miction réguliers.
- Dispositifs médicaux et médicaments : dans certains cas, des médicaments ou des dispositifs médicaux, tels que les pessaires, peuvent être recommandés
- Opérations chirurgicales : dans les cas les plus sérieux, et lorsqu’aucun autre traitement n’a fait ses preuves, la chirurgie peut être une option étudiée, dans le but de réparer ou de renforcer les structures pelviennes.
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